đŸŒ± Les milieux

Des forĂȘts et des zone humides

Les milieux naturels recouverts de goudron sont essentiellement des forĂȘts et des zones humides. Les forĂȘts sont de vĂ©ritables piĂšges Ă  carbone qui nous limitent l'impact du changement climatique. Les zones humides nous prĂ©servent des sĂ©cheresses et des inondations.

Alors que le changement climatique aura pour consĂ©quences l’augmentation d’épisodes climatiques extrĂȘmes, ces 2 milieux jouent un rĂŽle d'« amortisseur » des tempĂ©ratures et des fluctuations pluviomĂ©triques.

 

 

QualitĂ© de l’air

Les Ă©lĂ©ments de l’étude d’impact rĂ©vĂšlent bien globalement une augmentation de la pollution de l’air, et ce n’est pas une surprise
 prĂ©tendre l’inverse est simplement un mensonge !

 

Conclusion quant aux rĂ©sultats obtenus Ă  l’état projetĂ© 2024

A l’état projetĂ© 2024, les valeurs limites en NO2 sont dĂ©passĂ©es au droit et Ă  proximitĂ© des axes routiers les plus circulĂ©s (contournement de Thonon, RD1005, RD1206, ponctuellement sur la RD903 et la nouvelle liaison autoroutiĂšre), tandis qu’aucun dĂ©passement n’est observĂ© pour le benzĂšne, les PM10 et les PM2,5.

Une faible augmentation des concentrations maximales et moyennes (+4% et +2%) est mise en Ă©vidence pour le NO2 par rapport Ă  l’état de rĂ©fĂ©rence 2024, alors que les variations relatives au benzĂšne, PM10 et PM2,5 ne sont pas jugĂ©es significatives.

Enfin, la mise en service du projet engendre une diminution des concentrations sur certains axes par rapport Ă  la situation de rĂ©fĂ©rence 2024 (notamment les RD903, RD1005 entre Douvaine et Thonon-les-Bains, RD 35 entre Tholomaz et Maugny, RD12). Ces rĂ©ductions vont jusqu’à -40% pour le NO2, -6% pour le benzĂšne et prĂšs de -11% pour les PM10 et PM2,5.

Au contraire, une augmentation est observĂ©e sur d’autres axes (RD1206, contournement de Thonon-les-Bains et RD25 entre Sciez et BrĂ©corens notamment). Les augmentations maximales des concentrations sont observĂ©es pour tous les polluants au sein de la bande d’étude relative Ă  la nouvelle liaison autoroutiĂšre Machilly-Thonon, cette derniĂšre n’étant pas en service Ă  l’état de rĂ©fĂ©rence 2024. Elles vont jusqu’à +151% pour le NO2, +8% pour le benzĂšne, +20% pour les PM10 et +18% pour les PM2,5.

 

Conclusion quant aux rĂ©sultats obtenus Ă  l’état projetĂ© 2029

A l’état projetĂ© 2029, les valeurs limites en NO2 sont dĂ©passĂ©es au droit et Ă  proximitĂ© des axes routiers les plus circulĂ©s (contournement de Thonon, RD1005, RD1206, RD903 et la nouvelle liaison autoroutiĂšre), tandis qu’aucun dĂ©passement n’est observĂ© pour le benzĂšne, les PM10 et les PM2,5.

Une faible augmentation des concentrations maximales et moyennes (+5,2% et +3,5%) est mise en Ă©vidence pour le NO2 par rapport Ă  l’état de rĂ©fĂ©rence 2029, alors que les variations relatives au benzĂšne, PM10 et PM2,5 ne sont pas jugĂ©es significatives.

Enfin, à l’horizon 2029, le projet engendre :

- une diminution des concentrations sur certains axes par rapport Ă  la situation de rĂ©fĂ©rence 2029 (RD903, RD1005 entre Douvaine et Thonon-les-Bains, RD12, RD35 entre Tholomaz et Maugny). Ces rĂ©ductions vont jusqu’à -38% pour le NO2, prĂšs de -5% pour le benzĂšne et prĂšs de -10% pour les PM10 et PM2,5.

-une augmentation sur d’autres axes, comme la RD1206, la RD25 entre Sciez et BrĂ©corens et le contournement de Thonon-les-Bains. Les augmentations maximales des concentrations sont observĂ©es pour tous les polluants au sein de la bande d’étude relative Ă  la nouvelle liaison autoroutiĂšre Machilly-Thonon, cette derniĂšre n’étant pas en service Ă  l’état de rĂ©fĂ©rence 2029. Les augmentations vont ainsi jusqu’à +178% pour le NO2, prĂšs de +8% pour le benzĂšne et prĂšs de +20% pour les PM10 et les PM2,5.

 

Une nouvelle directive européenne en 2024

(la suite est issue d’un texte de France Nature Environnement Haute Savoie)

La nouvelle directive europĂ©enne sur la qualitĂ© de l’air a Ă©tĂ© adoptĂ©e le 14 octobre 2024 Ă  la suite d’un long processus de nĂ©gociation. Elle remplace deux prĂ©cĂ©dentes directives datant de 2004 et 2008.

La directive est consultable ici.

Cette directive reprĂ©sente un tournant majeur pour la protection de la santĂ© et introduit des valeurs limites ambitieuses et sĂ©vĂšres, mĂȘme si elles ne sont pas encore entiĂšrement alignĂ©es sur les recommandations de l’Organisation Mondiale de la SantĂ© (OMS).

 

Des valeurs limites beaucoup plus strictes

Pour les polluants principaux, les particules PM2,5 et le dioxyde d'azote (NO2), les valeurs limites annuelles sont divisées par deux, ou plus, en moyenne annuelle. Il s'agit ici de lutter contre la pollution chronique, qui est la plus nocive pour la santé et la plus meurtriÚre.

Des valeurs limites journaliĂšres Ă  ne pas dĂ©passer plus de 18 fois par an sont Ă©galement Ă©tablies ou sĂ©vĂ©risĂ©es par la directive pour ces polluants, aïŹn de lutter contre les pics de pollution.

De plus, la directive instaure des valeurs limites annuelles pour des polluants, tels que le dioxyde de souffre, l’arsenic, le cadmium, le nickel, le benzùne, le benzo(a)pyrùne...

Ces nouvelles valeurs limites devront ĂȘtre respectĂ©es d'ici le 1er janvier 2030, dans 5 ans donc.

EnïŹn, la directive sera revue rĂ©guliĂšrement pour prendre en compte les Ă©volutions scientiïŹques. La premiĂšre rĂ©vision devra intervenir avant la ïŹn de l’annĂ©e 2030. D'autres polluants ou d'autres paramĂštres, comme la toxicitĂ© des diffĂ©rentes Ă©missions pourraient alors ĂȘtre rĂ©glementĂ©s (particules ultraïŹnes, carbone suie, carbone Ă©lĂ©mentaire, ammoniac, ozone et potentiel oxydant des particules).

 

Des cartes pour visualiser l’impact de la directive sur les territoires

Des cartes, rĂ©alisĂ©es par Atmo Auvergne-RhĂŽne-Alpes, montrent l'effet de cette nouvelle directive sur les concentrations annuelles actuelles dans l'air sur les territoires de la rĂ©gion (sans prendre en compte les actions qui pourraient ĂȘtre mises en place pour rĂ©duire les Ă©missions polluantes d’ici 2030 – ou les augmenter !).

Voir les cartes :

 

Le Chablais serait clairement en dépassement en 2030, pour les particules PM2,5, si la pollution de l'air restait au niveau actuel et sans autoroute.

Au-delĂ  des Ă©missions de particules ïŹnes Ă©mises Ă  l’échappement, l’abrasion des pneus sur la route est une source importante d’émission de particules. Plus la vitesse est Ă©levĂ©e et plus les vĂ©hicules sont lourds (par ex les vĂ©hicules Ă©lectriques et les SUV), plus ces Ă©missions sont Ă©levĂ©es.

Concernant le gaz dioxyde d'azote, les abords des axes de circulation dans le Chablais seraient en dĂ©passement en 2030. Avec une autoroute supplĂ©mentaire et ses Ă©changeurs, les zones en dĂ©passement seraient inĂ©vitablement Ă©tendues. La premiĂšre source d’émission de NO2 est le transport routier.

 

Ce traïŹc va aussi engendrer des Ă©missions de diffĂ©rents mĂ©taux nouvellement rĂ©glementĂ©s, dues au freinage des vĂ©hicules.

De plus, il est probable que les valeurs limites journaliĂšres, Ă  ne pas dĂ©passer plus de 18 fois par an, pour les PM2,5 et/ou le NO2 soient dĂ©passĂ©es avec l’augmentation du traïŹc routier de l’autoroute.

Un traïŹc entre 20 000 et 50 000 vĂ©hicules par jour est projetĂ© sur l’A412, alors que l'axe Machilly-Thonon existant ne voit passer que 17 800 vĂ©hicules par jour. La modeste baisse de la circulation sur l’axe existant serait dĂ©favorablement compensĂ©e par la hausse globale du traïŹc et de la vitesse.

Il est évident que la croissance des émissions de particules, gaz et métaux contribuerait à grandement augmenter le risque de non-respect des valeurs limites européennes annuelles et/ou journaliÚres dans le Chablais.

 

La toxicité des différentes particules

Le pouvoir oxydant des diffĂ©rents types de particules, en fonction de leur source d’émission et de leur composition chimique, est en cours d'investigation, en particulier par des chercheurs de l'UniversitĂ© de Grenoble, en partenariat avec plusieurs laboratoires et organismes spĂ©cialisĂ©s.

Des Ă©tudes dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©es en France montrent que si les particules Ă©mises par les transports sont proportionnellement minoritaires par rapport Ă  d'autres sources d’émissions, leur pouvoir oxydant est particuliĂšrement puissant. La composition des particules de traïŹc routier est hautement toxique pour le corps humain.

La nouvelle directive a clairement identiïŹĂ© cette question et une rĂ©glementation des particules en fonction de leur toxicitĂ©, donc de leur pouvoir oxydatif, est envisageable dans l’une des futues rĂ©visions rĂ©guliĂšres de la directive.

Étude rĂ©alisĂ©e sur 15 sites en France, dont plusieurs dans la vallĂ©e de l’Arve en Haute-Savoie consultable ici.

 

Qualité des eaux

Le tracé de l'autoroute étant dans un point « bas », de nombreux cours d'eau et zones humides seront touché·e·s. Une étude de 2024 montre que 100 tonnes de plastiques arrivent dans le lac Léman sous forme macro, micro et nanoscopique. 33 % de ces plastiques proviennent de l'abrasion des pneus de voitures.

 

 

âžĄïžÂ    🩔 La faune et la flore